(Article de la voix du nord 17.9.2002)
Un nouveau chalutier industriel Nord Pêcheries en 2002
sans doute un second en 2003...
Le « Bressay Bank » entrera à Boulogne à la mi-novembre
Président du comité régional des pêches, Patrice Leduc (notre photo) était le chef de file de la délégation boulonnaise en visite en Ecosse la semaine dernière. Nord Pêcheries, c'est aussi l'un des deux principaux armements hauturiers de France. L'occasion donc d'en savoir un peu plus sur le nouveau chalutier industriel qui doit arriver à Boulogne d'ici la fin décembre.
Beaucoup de professionnels de Boulogne s'interrogent sur le futur chalutier de Nord Pêcheries. Quel sera son nom ?
Le Bressay-Bank : c'est un lieu de pêche tout près des îles Shetland. C'est aussi le nom d'un ancien chalutier de Nord Pêcheries avec lequel on a connu une certaine réussite. C'est un bateau de 44 m qui sera équipé pour les chaluts jumeaux...
Une première à Boulogne ? Au niveau des grands bateaux, ce sera en effet le premier à utiliser cette technique. Il est en cours de terminaison au Danemark et nous allons procéder dans quelques semaines aux premiers essais des différentes composantes du bateau avant de procéder aux essais de pêche, qui précéderont eux-mêmes la livraison du bateau prévue vers la mi-novembre.
L'équipage est-il déjà formé ? Le capitaine et le chef mécanicien seront ceux de l'actuel Dogger Bank. Le chef mécanicien suit actuellement la phase finale de la construction au Danemark, tandis que la capitaine regarde comment cela se passe sur les bateaux qui pratiquent les chaluts jumeaux.
Combien de marins à bord ?
Le Bressay-Bank sera exploité en ouest-Ecosse pour les espèces de grand fond, selon le système des bases avancées, avec un système de rotation d'équipages, trois équipes à bord et une équipe à terre, c'est à dire quinze personnes à bord et cinq à terre.
Etes-vous assuré de trouver des marins car il y a un problème de pénurie de main d'œuvre actuellement ?
Je sais d'ores et déjà que nous n'aurons pas de difficultés à trouver un équipage pour naviguer sur un bateau neuf.
Y compris des marins polonais ?
No comment. Ce n'est pas d'actualité. Même si, force est de constater que le réservoir de main d’œuvre en France est tari. Et, à mon sens, il est dommage de ne pas suivre la tendance générale du moment qui est de faire appel à de la main d œuvre de qualité, même si elle vient de 1 étranger. Si on parle de la Pologne actuellement, c'est parce que ce pays a perdu ses droits de pêche depuis la chute du mur de Berlin et qu'il dispose d'équipages en nombre important à la recherche de travail. Il est courant maintenant de voir arriver à Boulogne des gens qui viennent sans y être conviés, parce qu'ils ont entendu qu'il y avait de l'emploi à Boulogne et qui font 1400 km à 4 ou 5 dans une voiture avec leurs sacs prêts à embarquer pour constater que ce n'est pas aussi simple que cela. Cela montre qu'il y a des possibilités très importantes et je trouve dommage que l'on s'en prive.
Sachant que les bateaux sont souvent lancés par deux, y aura-t-il un second chalutier Nord-Pêcheries dans la foulée ?
Le permis de mise en exploitation existe, il a été délivré. Actuellement, nous montons le dossier de financement.
A quel objectif ?
Dans la foulée du Bressay Bank. Courant 2003.

BS


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