Un siècle d'aventure
Le Betem est lancé en 1896.Il transporte les fèves de
cacao de Belem, ville brésilienne dont il porte le nom,
pour le compte d'un chocolatier nantais. Au bout de
presque vingt ans de navigation de commerce, il devient
yacht de plaisance du Duc de Westminster, puis, en 1921,
du brasseur Sir A. E. Guinness, qui lui fait faire le
tour du monde...
Une
reconnaissance
Après la Seconde Guerre mondiale, le
Betem est vendu à la fondation Cini. Il prend alors le
nom de Giorgio Cini et sert de navire-école aux jeunes
Italiens pupi1les de la Marine. Au début de 1979, il
revient en France. Huit ans de restauration commencent. .
.
Depuis 1986, c'est un navire-école ouvert à tous et à
toutes.
Les
stages sur le Belem durent de 2 à 12
jours. Les participants sont répartis par tiers et
dorment dans des banettes. Ils participent aux quarts,
aux manoeuvres et aux rôles. Ils montent dans la mâture
avec les gabiers, tirent sur les bouts, brassent les
voiles, mais aussi nettoient le pont et fourbissent les
cuivres.
À
l'avant du bateau , au pied de l'êtai
double de misaine, le bosco surveille le réglage des
voiles et dirige le travail des gabiers.
Les
trois vies du belem
Tour
à tour bâtiment de commerce, yacht de plaisance,
navire-école, le Belem a eu un destin fascinant. À
partir de 1914 il est rebaptisé Fantôme II et subit de
nombreuses modifications : dunette surélevée , ajout de
balustres, faux-pont, mâture refaite en acier, moteurs.
. .
Sa
restauration En 1952, gréé en trois-mâts
goélette, il sert de navire-école en Italie. Il ne
retrouve son premier gréement qu'en 1978 ! Un an plus
tard, l'Association de sauvegarde des anciens navires, la
Caisse d'Epargne et la Marine nationale s'associent pour
le ramener en France. L'arsenal de Brest le restaure
patiemment. Mai '98' : le Belem est enfin sauvé !
Le
gréement est recréé petit à petit. En 1985,
les basses voiles sont établies, ainsi que les deux
huniers fixes, les focs, quelques voiles d'étai et la
brigantine. À Saint-Nazaire, on remet en état les
balustres et le bastingage. A Lorient, on lui ajoute les
cloisons étanches et les emménagements. Le 31 mai 1986,
le Belem retrouve son port d'attache : Nantes.
Le
sauvetage du Belem se déroule en deux
temps. Tout d'abord, on procède, sur le bateau
en cale sèche, au démâtage et à la réfection de la
coque rongée par la rouille. Les quatre mille lingots
de fonte qui forment le lest sont nettoyés et peints au
coaltar. Ces travaux se déroulent à Lorient en
1981 . Le Belem est ensuite remorqué jusqu'à Paris : on
l'expose au public au pied de la tour Eiffel.
La seconde phase de la restauration est alors entreprise
sous la direction d'un homme, le commandant
Jean Randier. Le Belem remonte l'estuaire de la Seine en
faisant de nombreuses escales.
Quai
des Antilles à Nantes
Au XIXe siècle , les négociants français
commercent avec l'Amérique du sud et les
Antilles. Les navires antillais rapportent du
sucre et des fèves de cacao du Brésil, et se
chargent aussi du courrier.
L'un des quais d'où partent les bateaux 'le
Belem entre autres' est resté célèbre il fut
baptisé tout naturellement quai des Antilles. De
là, le Belem partit pour milles aventures ...
S'ils revint souvent les cales pleines de cacao,
son premier chargement à Montevideo fut des
mules. Malheureusement, le voilier fut pris dans
une violente tempête, puis subit un incendie. et
toutes les mules périrent ...
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