LE BELEM

Gréement : Trois-mâts barque

PORT d'attache Nantes
Lancement
1896
Longueur de la coque
51 m
Moteur
2 fiat Iveco de 300 CV
Matériau Acier
Tirant d'eau
3,60 m
Voilure
1200 m²

Propriétaire en 1999 Fondation Belem

Équipage 5 officiers , 11 marins 48 stagiaires de tous âges

Un siècle d'aventure
Le Betem est lancé en 1896.Il transporte les fèves de cacao de Belem, ville brésilienne dont il porte le nom, pour le compte d'un chocolatier nantais. Au bout de presque vingt ans de navigation de commerce, il devient yacht de plaisance du Duc de Westminster, puis, en 1921,
du brasseur Sir A. E. Guinness, qui lui fait faire le tour du monde...

Une reconnaissance
Après la Seconde Guerre mondiale, le Betem est vendu à la fondation Cini. Il prend alors le nom de Giorgio Cini et sert de navire-école aux jeunes Italiens pupi1les de la Marine. Au début de 1979, il revient en France. Huit ans de restauration commencent. . .
Depuis 1986, c'est un navire-école ouvert à tous et à toutes.

Les stages sur le Belem durent de 2 à 12 jours. Les participants sont répartis par tiers et dorment dans des banettes. Ils participent aux quarts, aux manoeuvres et aux rôles. Ils montent dans la mâture avec les gabiers, tirent sur les bouts, brassent les voiles, mais aussi nettoient le pont et fourbissent les cuivres.

À l'avant du bateau , au pied de l'êtai double de misaine, le bosco surveille le réglage des voiles et dirige le travail des gabiers.

Les trois vies du belem
Tour à tour bâtiment de commerce, yacht de plaisance, navire-école, le Belem a eu un destin fascinant. À partir de 1914 il est rebaptisé Fantôme II et subit de nombreuses modifications : dunette surélevée , ajout de balustres, faux-pont, mâture refaite en acier, moteurs. . .

Sa restauration En 1952, gréé en trois-mâts goélette, il sert de navire-école en Italie. Il ne retrouve son premier gréement qu'en 1978 ! Un an plus tard, l'Association de sauvegarde des anciens navires, la Caisse d'Epargne et la Marine nationale s'associent pour le ramener en France. L'arsenal de Brest le restaure patiemment. Mai '98' : le Belem est enfin sauvé !

Le gréement est recréé petit à petit. En 1985, les basses voiles sont établies, ainsi que les deux huniers fixes, les focs, quelques voiles d'étai et la brigantine. À Saint-Nazaire, on remet en état les balustres et le bastingage. A Lorient, on lui ajoute les cloisons étanches et les emménagements. Le 31 mai 1986, le Belem retrouve son port d'attache : Nantes.

Le sauvetage du Belem se déroule en deux temps. Tout d'abord, on procède, sur le bateau
en cale sèche, au démâtage et à la réfection de la coque rongée par la rouille. Les quatre mille lingots
de fonte qui forment le lest sont nettoyés et peints au coaltar. Ces travaux se déroulent à Lorient en
1981 . Le Belem est ensuite remorqué jusqu'à Paris : on l'expose au public au pied de la tour Eiffel.
La seconde phase de la restauration est alors entreprise sous la direction d'un homme, le commandant
Jean Randier. Le Belem remonte l'estuaire de la Seine en faisant de nombreuses escales.

Quai des Antilles à Nantes

Au XIXe siècle , les négociants français commercent avec l'Amérique du sud et les Antilles. Les navires antillais rapportent du sucre et des fèves de cacao du Brésil, et se chargent aussi du courrier.
L'un des quais d'où partent les bateaux 'le Belem entre autres' est resté célèbre il fut baptisé tout naturellement quai des Antilles. De là, le Belem partit pour milles aventures ... S'ils revint souvent les cales pleines de cacao, son premier chargement à Montevideo fut des mules. Malheureusement, le voilier fut pris dans une violente tempête, puis subit un incendie. et toutes les mules périrent ...

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