Chargement symbolique du poisson débarqué du flobart 'La Marianne-toute-seule'
Cent cinquante camions et deux cents voitures, rien que cela, accompagnaient l'épopée des treize équipes de chevaux de trait entre Boulogne sur mer et Paris. De quoi bloquer la circulation dans chacune des petites communes traversées. Et effectivement les spectateurs, et ils étaient nombreux notamment à Samer ou Beussent, ont bien souvent dû traverser à pied la campagne, laissant leur véhicule le long d'un chemin, pour assister aux changements d'attelage dans chacune des vingt deux communes relais.
Car il n'était pas question pour les chevaux de trait de couvrir les près de trois cents kilomètres en une seule fois. Se relayant par paire ils ne parcourent pas plus de quatorze kilomètres en une seule fois, à la vitesse moyenne de douze à treize kilomètres à l'heure.Sachant que le temps minimum de repos entre deux épreuves, pour un même cheval, est de sept heures.D'où l'imposante caravane de camions qui acheminent les colosses d'un relais à un autre ... Assistance, membres des équipes et vétérinaires, au total 800 personnes suivent pas à pas les chevaux, dont une trentaine de vétérinaires, qui contrôlent constamment l'état de santé des ces puissantes bêtes de trait pourtant si fragiles. Pour preuve, les organisateurs ont eu à déplorer la mort d'un comtois avant les épreuves. Les 10 heures de route pour arriver au Touquet lui furent fatales. Ainsi , à ma fin de chaque épreuve, les animaux sont auscultés.
