Tout l'espace pour communiquer
(Montage d'après le dossier spécial du
Figaro magazine du 12 juin 1999)
Téléphone, Internet, télévision, localisation de véhicules ou de personnes, difficile d'envisager les technologies de la communication dans les années à venir dans un passage obligé par le satellite. Grâce à lui, le téléphone devient planétaire, le réseau Internet accède à des débits inespérés par la voie terrestre, la télévision numérique arrose les paraboles de centaines de chaînes internationales,,, la liste est longue des services qui ne pourraient être offerts sans le recours aux engins de l'espace ou seulement en mobilisant des investissements en infrastructure (câble, fibre optique,,,) colossaux. Certes, les coûts de mise en orbite de constellations pouvant atteindre plusieurs centaines de satellites sont importants, mais les perspectives de profit sont,elles aussi,gigantesques. La saturation des réseaux filaires, couplée aux besoins croissants de services de télécommunication intégrant des données multimédia, attisent la convoitise des géants du secteur. Pas moins de cinq projets, dont un est déjà en service (Iridium), entendent occuper la périphérie terrestre pour proposer leurs services. Un autre, plus original et moins coûteux, SkyStation, envisage de remplacer les satellites.,. par des ballons gonflés à l'hélium. Mais peu importe les moyens, l'utilisateur final n'aura même pas à savoir comment lui arrive toutes ces données, il les utilisera.
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La bonne orbite 1 Orbite basse ; entre 700 km et 2 400 km, Elle permet d'obtenir des temps de réponse très rapides (de 5 à 16 millièmes de seconde pour un aller-retour Terre-satellite-Terre) , mais elle nécessite jusqu'à plusieurs centaines de satellites pour couvrir une couverture globale de la planète. 2 Orbite
moyenne ; entre 1 0 000 km et 2 1 000 km, Une douzaine
de satellites permettent de couvrir le globe, Les temps
de réponses sont assez rapides (de 6 à 14 centièmes de
seconde) 3 Orbite géostationnaire 36 000 km, Le satellite tourne à la même vitesse que laTerre, Le temps de réponse est élevé ( 1 /4 de seconde) mais peu de satellites suffissent à couvrir la Terre. |
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SkyStation. un projet pas si fou Le projet ; placer, dès 2001 , des ballons au-dessus des 250 plus grandes villes de la planète. Situés à 21 km d'altitude, ils mesureront 150 m de long et 60 m de large. Gonflés d'hélium et bourrés d'électronique, ils seront stabilisés par des hélices entraînées par des moteurs électriques et un système de positionnement par satellites. Les services ; offrir des services multimédias sur une zone de 150 km de diamètre et de téléphonie mobile sur près de 1000 km de d iamètre. L'utilisateur pourra recevoir des données à une vitesse de 10 millions de bits par seconde (Mbit/s) et en envoyer à 2 Mbits/s. Le coût ; il est évalué à 2,5 milliards de dollars, soit nettement inférieur à un projet équivalent de satellites. Les avantages : la mise en place du système ne requiert pas de lanceur, les coûts d'accès aux services sont peu élevés, l'entretien est plus aisé que celui d'un satellite, la basse altitude des ballons permet d'obtenir des vitesses de transmission plus rapides qu'avec les satellites et des terminaux plus petits. |
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Dernière mise à jour mardi 11 avril 2000