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il était une fois ,

le Hareng

Photos Guy Drollet
Extraits Voix du nord
 

Le hareng c'est toute une histoire

L'exploitation des nombreuses populations de harengs se perpétue dans les mers du nord de l'Europe, depuis des siècles. Les villes hanséatiques (cités des rives de la Baltique et de la mer du Nord où opérait une puissante association de marchands nommée la Hanse.) de l'Allemagne du nord, du XIIIe siècle, ont retiré de substantiels profits de son commerce. En France, la pêche du hareng a longtemps été une des activités principales du littoral de la Manche et de la mer du Nord, des Flandres à l'embouchure de la Seine. Au début de ce siècle, Boulogne et Fécamp sont les deux grands centres de commercialisation. Le hareng constituait alors les trois-quarts du tonnage de poisson débarqué et à terre, de nombreuses activités en vivaient : la salaison, le saurissage, la tonnellerie, le commerce du sel, ainsi que le transport du hareng vers Paris et les villes du Nord. Aujourd'hui, l'exploitation du hareng n'occupe plus une place prépondérante dans l'économie des pêches françaises et pour Boulogne sur mer, il en est de même, bien que traditionnellement, il conserve encore une place aussi intéressante. Ainsi, en 1996, près de 3200 t de harengs ont été vendues en halle de Boulogne sur mer, pour une valeur totale de près de 4,8 millions de francs. Le hareng appartient à la famille des clupéïdés tout comme la sardine, le sprat. Une seule espèce (clupea harengus) peuple les côtes européennes du nord de l'Europe , sa distribution étant limitée aux eaux froides nordiques. Il a un mode de vie pélagique et grégaire et forme au moment de la reproduction des concentrations parfois énormes qui s'identifient en stocks. Ainsi , en Europe, on répertorie six stocks principaux : le hareng atlanto-Scandinave, de la mer Baltique, de l'ouest de l'Ecosse, de la mer d'Irlande ,de l mer Celtique et de la mer du Nord. A ces stocks, viennent s'ajouter des populations côtières bien différenciés. Chacun de ces stocks, chacune de ces populations effectuent des migrations entre les zones de production, de nutrition et d'hivernage. Le hareng peut frayer depuis le début du printemps jusqu'au début de l'hiver. Il devient mature dans sa troisième année de vie et pondra ensuite chaque année. La femelle porte 20000 à 100000 ovules qui seront émis dans les eaux peu profondes (de 15 à 50 m). Les œufs fécondés tombent sur le fond où ils se collent aux algues, aux graviers, au sable grossier, formant des couches de millions d'oeufs par mètre carré. Les mâles viendront déposer leur semence , la fécondation commencera. Ceci occasionnait un rassemblement considérable de harengs et permettait des pêches pélagique de plusieurs centaines de tonnes chaque jour pour un seul chalutier , pour les plus adroit en quelques heures. Les larves éclosent 15 à 20 jours après, selon la température de l'eau et sont emportées par le courant, pendant trois à cinq mois. Elles vont manger des algues planctoniques, des formes larvaires de crustacés, puis progressivement, au fur et à mesure qu'elles grandissent, des petits crustacés et des larves de poisson. Pour se nourrir, le hareng suit les migrations verticales du plancton du fond le jour, à la surface la nuit. Dans les années 60 Selon leur période d'éclosion, les harengs atteignent jusqu'à 10 cm après leur premier été. A la fin de la deuxième année de vie, ils mesurent entre 12 et 18 cm et l'année suivante, leur taille est comprise entre 23 et 27 cm. Ensuite, la croissance se ralentit. Les harengs dépassent rarement 40 cm pour un âge que l'on évalue par comptage des stries annuelles de croissance, lisibles sur les écailles.

 
 

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